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les 25 premières pages

 

Paru le 14 septembre 2011
70 pages couleurs
Format : 21 x 29,7 cm

Le syndrome du petit poucet

 

 

Cinquante-cinq scènes chimériques illustrées d’un commentaire

Depuis l’aube des temps, comme le petit Poucet avec ses cailloux, l’homme a semé ses œuvres pour se souvenir et revenir sur ses pas, pour que l’on n’oublie pas qu’il a vécu, qu’il a aimé, qu’il a souffert, avant de rendre l’âme. Au fil des siècles, et sans certitude, il s’est laissé convaincre de la bienveillance de ce monde qui lui offrait le gîte et le couvert. Qu’importe ses créations, ses expériences, ses imprudences, il a dû composer avec le quotidien, des gestes simples, une pause, un souffle court de vie dédiée à son emprisonnement ici-bas. Peut-être, est-il un golem qui construit, mais aussi dénature sa propre existence, coupant chaque jour son bois en se souciant de ce à quoi il pourra servir, imprégné de cette terre, base même de sa dépendance vis-à-vis d’elle. À travers les âges, d’Éric le Rouge aux cap-horniers qui chatouillent la queue d’un continent, il a circulé dans son sang. J’ai, pour ma part, un faible pour le mystère, une passion pour l’île de Pâques, les alignements du Ménec ou pour Stonehenge et ses pierres bleues dont Samuel Pepys écrira : « Dieu sait à quoi elles pouvaient servir ! » Et que dire des lignes de Nazca ou des sceaux, à ce jour indéchiffrés, de la civilisation de la vallée de l’Indus !
Parfois, cette boule qui flotte dans l’univers se fâche alors, la Méditerranée déborde et le plus grand lac du monde devient la mer Noire, le Vésuve entre en éruption et Pompéi disparaît sous la lave, un séisme et un raz-de-marée ravage Lisbonne et c’est l’origine de la sismologie. Du seigneur de jade de Palenque à la Ville détruite de Zadkine, je suppose qu’il faut sans cesse s’interroger pour continuer à vivre. Sans curiosité, l’homme n’évolue pas.
J’ai travaillé à cet album en pensant à mon père, qu’importe la dimension dans laquelle il se trouve à présent. Il respectait la nature et pratiquait l’écologie, comme monsieur Jourdain disait de la prose, sans même le savoir. Dans son jardin, véritable refuge des papillons et des insectes, j’admirais les cétoines vert bronze, les argus métallisés, les paons du jour, les vulcains et bien d’autres. Ils s’y délectaient du nectar des fleurs, les chenilles y fabriquaient leur chrysalide et les chauves-souris s’y rafraîchissaient dans l’atmosphère douce des soirées d’été. Je ne l’ai jamais vu maltraiter ce lieu de vie incomparable et je lui en suis reconnaissant, car il a éveillé mes sens. Il n’a pas connu mes livres, mais j'ai l'intuition qu'il guide vers moi des ondes bienfaisantes ; j’aime à penser que nos actes sont justifiés... Certains se recueillent devant un marbre gravé de deux dates et d’un nom, d’autres restent au contact de la nature, comme les Indiens de la région des totems qui se ressourcent le dos contre un arbre. Il n’y a pas un rêve pour tous, mais des rêves fragmentés que le vent propage à l’infini.
A.D.

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  Édition papier reliée                                                                                                                      
 ISBN 978-2-9171-0556-6                                                                                              

36 € T.T.C

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